MEXIQUE, Oh Tôa, Grand pays du Guacamole (prononcez guacamolé svp)
Oui oui, tu es vraiment super grand ! Et on a été plutôt ambitieux dans notre itinéraire (bon d’accord, j’ai été plutôt ambitieuse… 🙄) Tout est loin, tout est long ! Surtout quand on vit le Mexique tout en bus 😅
Mais quelle bonne idée d’y venir hors saison !!! Vraiment moins de monde partout, on a souvent attendu la pluie, qui est rarement venue, on a toujours pu trouver de quoi se loger à bon prix et surtout, à la dernière minute. Bon ok, on a parfois eu très chaud avec un état corporel proche de la sortie de douche (mais avant de s’être essuyé…) Mais le bon côté des choses, c’est qu’on a jamais eu la peau sèche 😉
Ah le Mexique… Des souvenirs plein la tête évidemment mais qu’est ce qui nous a vraiment marqué finalement ?
- Le Mexicain est plutôt petit et dodu, la faute aux tacos et autres fritures faciles et pas chers à tous les coins de rue (pour le côté dodu bien sûr, pour le côté nain, je ne pense pas qu’il y ait de rapport…) Parfois, il y avait des trottoirs hauts de 40 cm alors ça ne doit quand même pas être facile tous les jours quand on mesure 1,20 m…
- Le Mexicain traine les pieds (au sens propre… remarque, au sens figuré aussi…) et je ne peux pas croire que toute une population soit atteinte du syndrome du pied tombant… C’est peut-être aussi lié aux tacos ? Mmmm à creuser… 🤔
- Le Mexicain est seul au monde. Dans la rue, à la plage, au bord de la piscine, dans la piscine, dans la mer, dans les magasins, sur les terrasses, au restaurant, dans le bus, dans l’avion, sur un paddle, aux toilettes, dans ta chambre (presque…), il a son téléphone sur haut-parleur pour te faire profiter de sa conversation, de sa série ou de sa musique, sans que cela ne le gêne le moins du monde 😳
- Le Mexicain semble également souffrir de daltonisme : feu vert, feu rouge, c’est un peu pareil 😅 Alors piéton, si tu tiens à la vie, prends garde à toi ! Tu n’as jamais la priorité !
- Au Mexique, seul tu mangeras ! Ou chacun son tour plus exactement… 😅
Le côté synchro, c’est pas vraiment leur truc… - Des coccinelles (roulantes, pas volantes) un peu partout au Mexique… et des poubelles un peu nulle part… Ah la poubelle c’est la rue ?? Ok je note merci… 😢
- « Una botella grande de agua con gaz por favor », qu’on n’aura jamais puisqu’il n’y a que des pequeñas, mais qu’on continuera de demander tout au long du voyage (on ne sait jamais !)
Allez, trêve de plaisanterie (même si tout est vrai…)
QUI ONT ÉTÉ LES GRANDS GAGNANTS DU MEXIQUE ???
TOP 3 DES DESTINATIONS
1- MAHAHUAL
Petite bourgade caribéenne au sud de la Costa Maya dans la péninsule du Yucatan, encore bien préservée du tourisme de masse, qui défigure petit à petit cette côte paradisiaque. A l’origine, un petit village de pêcheurs, qui s’est évidemment ouvert au tourisme mais Mahahual devrait encore être tranquille quelques années. De par son positionnement géographique, Mahahual est surtout accessible aux touristes arrivant par ces monstrueux immeubles flottants, ma bourgade adorée se transformant alors en Disneyland, heureusement seulement le temps d’une courte journée. Un des rares endroits où nous avons passé 3 nuits et 4 jours ! Mais quelle intuition 😊 Le malecón est bordé de petits restaurants et beach clubs charmants et tranquilles (surtout hors saison 😉) Notre petit chouchou, le Yaya Beach, juste à côté du club de plongée.
Mahahual, une dizaine de ruelles à peine, on fait tout à pied. On y vient surtout pour ses plages et sa biodiversité marine. Le récif mésoaméricain est quand même le 2ème plus grand récif corallien au monde !! Et la réserve naturelle de Banco Chinchorro à 1h30 de bateau a fait notre bonheur de plongeurs, avec notre super guide Nico du Chili.
2- SAN JOSÉ DEL PACIFICO
Il faisait froid-frais, il a plu, les nuages sont parfois venus masquer le soleil mais qu’est-ce qu’on a aimé !!
Petit pueblo niché à 2500 m d’altitude, sur les hauteurs boisées de la Madre Sierra dans la région d’Oaxaca, connu pour ses cabanes et… ses champignons hallucinogènes. Grand bol d’air et nuit au frais dans notre cabane en pleine forêt. La cheminée a été particulièrement appréciée ! Tout comme le Nabanna, ce minuscule « restaurant » en pleine forêt et sans électricité, tenu par un jeune couple de Mexicains, où nous avons pris la plupart de nos repas, dont des pizzas artisanales au feu de bois. A San José, on se déplace à pied ou en tuktuk !
Mention spéciale pour la balançoire géante qui donne l’impression de voler et le temazcal partagé tous les 4, sauna traditionnel en terre cuite dans lequel on respire les vapeurs de plantes médicinales et où on se barbouille le corps d’argile pour un nettoyage dedans/dehors en profondeur et pour avoir la peau toute douce.
3- SAN CRISTOBAL DE LAS CASAS
Cette petite ville du Chiapas à l’esprit révolutionnaire et à la population essentiellement indigène nous a tout de suite séduits. Il y règne une ambiance particulière, où il fait bon vivre. Il y fait frais à 2200 m d’altitude. Nous y serions bien restés un peu plus longtemps. Des vendeurs ambulants de tous âges à chaque coin de rue, issus des différentes communautés indigènes qui vivent aux alentours.
De l’animation, de bons restos, des coccinelles partout partout partout !
Mention spéciale pour la soirée bar à vin à la Viña de la bocca.
MEXIQUE ! ET LES GRANDS GAGNANTS DE L’ASSIETTE ALORS ???
- le guacamole bien sûr (on n’oublie pas le é merci)
- una jarra de lemonada mineral por favor (à l’unanimité et à toute heure)
- le ceviche pour moi (on n’oublie pas le é non plus svp)
- camarónes, camarónes y camarónes pour Erin
- burger, burger et burger pour Robin (sauf au petit déjeuner… Ah ben oui on ne prenait pas de petit déjeuner…)
- un tour du monde de la salade César pour Éric
- les viennoiseries de Mexico et le croissant Nutella/amandes effilées de Mahahual (des boulangers français déguisés en Mexicains, c’est pas possible autrement)
- les jus de fruits et les fruits frais à tous les coins de rue pour trois francs six sous partout au Mexique (et c’est pas de la pomme et de la poire qu’on vous propose, c’est de l’ananas juteux, de la papaye et de la mangue mure à point 😋)
ET SINON, LES AUTRES MOMENTS FORTS DU MEXIQUE ???
- Le tour guidé de la ville de Mexico en bus ouvert (on a trop kiffé de faire les touristes de base et de prendre nos premières traces de bronzage agricole 😉)
- Musée Sumaya à Mexico (impressionnant édifice et exposition très hétéroclite)
- Les chutes pétrifiées et la baignade dans les vasques à Oaxaca (et on y va à la locale en bus et 4×4 sur piste)
- Le défi sportif remporté par Robin pour gagner une limonade artisanale au Nabanna à San José del Pacifico (100 secondes de suspension à la barre)
- Ma promenade seule de bon matin sur la plage de San Agostinillo (pur moment de bonheur, surtout quand je respirais profondément face à l’océan, les yeux fermés, et qu’une énorme vague est venue me mouiller jusqu’au nombril, alors que je n’étais pas en maillot de bain 😅)
- La journée far niente à la plage de la Boquilla près de San Agostinillo (juste pour nous et 2-3 autres familles de passage, des jus de fruits frais, du guacamole, des baignades dans les rouleaux, du beach volley, des mots fléchés, pur kiff quoi !)
- La soirée à Mazunte au Palapa Cometa (super petit resto de bric et de broc avec comme spécialité, le burger de poulpe)
- Petit déj incroyable à El Moro à San Agostinillo (énoooormes gaufres salés 😋)
- Faire un pré-voyage au Chili avec Paulina de la Posada Paloma où nous avons loger et apprendre qu’elle est prof d’espagnol (tiens ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde ça…)
- Le logement tout en couleurs chez Barbara (la Française) à Puerto Escondido, Colorada House.
- Le super concept des resto-stands à Puerto Escondido, autour d’un espace commun géré par un bar, où chacun choisit ce qui lui plait.
- Le petit déj au Café Jade à Palenque, après une nuit dans le bus.
- La visite inattendue des singes hurleurs vraiment tout près de nous dans le jardin de notre logement à Palenque.
- Le balneario (ponton public sur la lagune de Bacalar) et Los rapidos (très touristique, business is business, mais endroit de toute beauté et se laisser porter par le courant de ces eaux d’un bleu indescriptible reste une expérience inoubliable).
- Les sushis du dernier soir à Bacalar, dans un autre concept de resto-stands (une délicieuse soirée, dans tous les sens du terme)
MEXIQUE ! ET LES PLANS FOIREUX ALORS ??? (qui finalement n’en sont pas parce qu’on a la positive attitude 🤩)
- Se réveiller à 4h du mat trop de premiers matins.
🤩 Allez pas grave, ça permet d’avoir de loooonnnnngues journées pour profiter.
- Se retrouver pour notre première nuit à San José del Pacifico, largués par nos tuktuk qui ne pouvaient pas aller plus loin, en pleine forêt, en pleine nuit, sous la pluie, avec nos gros sacs, pour rejoindre notre cabane. Se réjouir d’aller au Nabanna qu’on nous a conseillé, à quelques centaines de mètres, pour se poser au coin du feu et se régaler d’un repas réconfortant. Se faire accueillir par la nuit noire, les portes closes et un malinois enragé derrière un semblant de clôture d’au moins 60 de hauteur (soit à peine plus haute que certains trottoirs de San Cristobal…) Rentrer à la cabane (en vie), renoncer à appeler un tuktuk qui ne viendra de toute façon pas dans la foret sous la pluie, accepter qu’on ne mangera pas ce soir, se rabattre à 4 sur une tablette de Galak reçue par Éric à la fête des pères avant de partir et qu’il avait secrètement glissé sans son sac, et jouer les derniers carreaux aux cartes.
🤩 Rien de tel qu’un repas léger pour avoir une nuit réparatrice. Notre meilleure nuit à tous les 4 depuis le début du voyage ! Et un bonheur de prendre notre petit déj gargantuesque au Nabanna le lendemain matin, et d’être accueillis par Mamba, le malinois enragé qui voulait nous dévorer la veille, transformé en adorable chien joueur et very very friendly.
- Se retrouver au petit matin à patauger dans note chambre inondée par les violents orages de la nuit à San Agustinillo, et réaliser qu’il n’y a plus d’eau courante alors qu’il fait 40 degrés tout humides et qu’on rêve tous de prendre une douche.
🤩 Ah ben voilà, on ne savait pas comment s’y prendre pour nettoyer le sol pas très propre de notre chambre ! Parfait !
- Se retrouver dans le resto sans doute le plus pourri de San Cristobal, être servi en 5 minutes montre en main de l’apéro et des plats en même temps, manger sans plaisir parce que ce n’est pas bon, et partir moins de 45 minutes après (parce que vraiment, on a pris notre temps)
🤩 Quoi de mieux que d’attaquer la vraie soirée dans un bar typique, à boire une cerveza mexicaine autour d’un bon jeu de cartes ??
- Se faire voler toutes mes espèces emportés de France pour le voyage, mes Air Pod pro et ma boite à lunettes (vide) dans le bus de nuit Sans Cristobal – Palenque alors que je dormais paisiblement et en toute confiance.
🤩 Heureusement que cet argent servira à la fondation d’une école pour les enfants défavorisés, à une association de sauvegarde des tortues de mer ou à la mise en place d’un projet d’ampleur de sensibilisation à la gestion des déchets au Mexique 🙄.
- Pour Éric, se retrouver seul à quelques mètres de profondeur et à la dérive au milieu du grand bleu, pendant la 2ème plongée à Banco Chinchorro, parce que tout le monde est descendu rapidement alors que lui, ses oreilles ne passaient pas et que personne ne s’en est rendu compte. Moi persuadée que le 2ème guide, qui n’était pas avec nous, était avec lui… Et le 2ème guide, qui a dû bien paniquer du temps qu’il a mis à retrouver Éric, qui était parti à la dérive.
🤩 Quel meilleur test de self contrôle ! Et franchement Chérinou, c’est pas beau la mer hein ??
- Se retrouver en conflit avec le taximan de Cancun qui nous a déposés à notre hôtel à 2h du mat et qui nous demande beaucoup trop d’argent malgré le malentendu d’itinéraire. Il est tout rouge, il est tout fâché, il jure en espagnol… On est tout blancs, on est tout flippés, on prie en français. Il garde mon Robin en otage. Éric me le récupère. La réceptionniste courageuse, mi-homme/mi-femme, ferme la grille derrière nous. « Tout va bien, c’est fini, je vais vous donner votre chambre » Sans doute la traduction de ce qu’elle nous dit en espagnol… mon sifflement dans les oreilles, les autres et moi, on la suit sans broncher. On vérifiera consciencieusement chacun à notre tour que notre porte est bien verrouillée… On ne sait jamais…
🤩 La prochaine fois, je lui proposerai un taco, je suis sûre que ça l’aurait calmé. L’essentiel, c’est d’apprendre de ces erreurs… même au Mexique !
ET POUR FINIR, UN PETIT APERÇU DE NOTRE GRAND ITINERAIRE AU MEXIQUE 😅
Suivez aussi Colette dans son voyage au Mexique !