Le poids de mon sac…
Partir, s’en aller, quitter son chez soi, ses habitudes, sa zone de confort et de sécurité.
Une balade, un weekend, une semaine, un mois, un an, une vie.
Quand on quitte son chez soi, on prépare un sac, dans lequel on met tout ce dont nous pensons avoir besoin selon le lieu choisi et le temps que l’on décide d’y passer.
Évidemment, on ne prépare pas son sac de la même manière pour partir en weekend en amoureux dans un hôtel-spa 5* qui abrite accessoirement un restaurant gastronomique étoilé au guide Michelin ou pour partir un mois en mode routard pour traverser le Pérou à la locale avec un vol sec et quelques sous en poche.
Et pourtant, nous connaissons tous les OCAZOU !!!
- Je prends 15 t-shirts OCAZOU je ne rencontrerais pas une goutte d’eau pendant 2 jours ½…
- Je prends mon sèche cheveux, ma brosse soufflante, mon fer à lisser et mon fer à boucler OCAZOU il n’y aurait pas de vent en Amazonie…
- Je prends 12 livres OCAZOU je me mettrais à lire pendant ces vacances (alors que ma dernière lecture était un J’aime Lire quand j’avais 8 ans et que je n’ai jamais compris qu’on puisse aimer lire)…
- Je prends 8 robes de couleur différente OCAZOU il y aurait une soirée à thème au camping…
- …
Bref sauf exception, nous le vivons tous, à différentes échelles, à chaque fois que nous quittons le nid.
Mais qu’emporte-t-on vraiment en réalité avec tous nos OCAZOU qui chargent tellement notre sac ? Et bien nous emportons le poids de nos peurs. Nos peurs de manquer.
Et si on s’allégeait un peu ? En imaginant notre prochain voyage avec notre cœur et non notre tête, en s’apprêtant à vivre les expériences qui se présentent en faisant confiance à notre capacité à réagir au moment où les événements se présentent, nous cessons de vouloir tout contrôler, nous reprenons possession de nous-mêmes et nous adressons un message fort à notre mental qui tente de nous faire croire que nous allons forcément manquer, qu’il ne peut en être autrement.
Notre mental y met tellement d’entrain que nous croyons dur comme fer aux projections imaginaires qu’il nous envoie. Et nous y croyons parfois tellement fort que nous préférerons parfois renoncer à vivre l’expérience que de risquer de manquer, en ayant l’impression de ressentir un profond soulagement, évidemment totalement illusoire.
Les grands courageux qui auront fait le choix fou de quitter le nid pour ce fameux weekend en hôtel-spa 5* seront incroyablement soulagés de savoir qu’ils ont avec eux tous les OCAZOU qui leur permettront :
- de gérer toutes les situations difficiles qui pourraient se présenter (il fait 20 degrés et non 25, heureusement que j’ai pris mes escarpins en plus de mes nu-pieds)…
- de parer à toute malheureuse éventualité (heureusement que j’ai pris mon maillot une pièce en plus de mon bikini string ficelle, sinon je n’aurais pas pu faire le cours d’acqua gym à l’hôtel)…
- de jouer la sécurité en toutes circonstances (c’est ok, je me risque à tout goûter au resto, j’ai dans ma trousse à pharmacie des anti-vomitiques, des anti-diarrhéiques, des anti-histaminiques, des anti-spasmodiques et bien sûr, le tire-tiques, l’aspi-venin, le désinfectant, les compresses de gaz, les bandages et un nécessaire de couture)…
- …
Tout va bien, je contrôle ! AHUMMMMMM…
Mais si je perds mon sac, ou que l’on me le vole, ou que l’immeuble brûle, ou qu’un tyrannosaure rex nous attaque, ne serais-je pas bien plus soulagée de me dire qu’il n’y avait pas grand-chose dans mon sac ? Que je n’ai finalement rien perdu de très important ou qui ne puisse être remplacé ?
Le nécessaire n’est pas bien lourd parce qu’il est en nous ! L’essentiel est dans notre lumière intérieure, dans notre joie de vivre, dans notre envie de partager, notre envie de vivre des expériences nouvelles, notre façon de vibrer, d’aimer.
Alors n’ayez pas peur de voyager léger !
En cas de besoin impérieux, sollicitez une personne non intoxiquée par les OCAZOU (ou juste non concernée par le voyage, ça marche aussi), préparez avec son aide précieuse un sac en y mettant un maximum de OCAZOU et laissez-le-lui ! L’essentiel sera toujours à portée de main.
Sur ces bonnes paroles, j’ai un sac à préparer ! Ou peut-être deux… 😅
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