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Chili

Chili, oh grand Chili !

Visiblement, les Français sont restés en Bolivie… et tous les autres touristes du monde, à l’exception d’une petite poignée, ont préféré fouler d’autres chemins, moins… pimentés peut-être (non non, je n’expliquerai pas mon très subtil jeu de mot 😉). Nous faisons donc partie de la petite poignée de touristes au Chili, c’est parfait !!!

Parenthèse culinaire, parce que le Chili ne nous aura pas non plus vraiment transcendés au creux de l’assiette. Alors on met les pieds dans le plat tout de suite… Au risque d’en décevoir certains, et bien non, pas de chili con carne au Chili…

Voyager hors saison ! Mais quelle brillante idée une fois encore ! Sans vraiment en avoir conscience et l’anticiper, octobre/novembre étaient la période idéale : le printemps donc l’arrivée des beaux jours et le recul du froid dans le Sud (oui oui, au Chili, on brûle sous le soleil du Nord dans le désert d’Atacama, le plus aride au monde, et on grelotte dans les puissants vents humides venus de l’Antarctique dans le Sud. Pas encore la foule de l’été, qui arrivera plus tard (décembre, janvier, février) avec la possibilité de s’héberger correctement au dernier moment (notre spécialité 😅).

Un billet d’avion, toute une aventure !

Un billet d’avion La Paz-Santiago.
Se dire qu’on va l’utiliser. Evidemment puisqu’on l’a acheté.
Se dire ensuite qu’on ne va pas l’utiliser.
Puis l’utiliser quand même…
Aucune indécision, vraiment aucune…

Et oui, 2 choses qu’on n’avait pas anticipées :

  • Pouvoir facilement et pour pas cher passer la frontière terrestre par le désert de l’extrême sud Bolivien vers San Pedro de Atacama au Chili. Ok on fait ça, tant pis pour le vol…
  • Se rendre compte que le Chili est plus cher que ce qu’on avait prévu. Ok, on va écourter et quand même prendre notre vol…

N’ayant jamais pu déplier entièrement la carte du Chili tellement elle est grande, on s’était déjà dit  » tiens c’est marrant, il faut choisir entre le Nord et le Sud 😅 ». On a vite compris ensuite que notre budget nous imposait effectivement de choisir entre le Nord et le Sud du Chili.

Choisir, renoncer et revoir sa copie ? Pffff trop facile ! On est super entraînés maintenant ! D’autant qu’après le désert d’Uyuni en Bolivie, on a essayé de se convaincre que le désert d’Atacama au Chili, ben c’est un peu pareil… on se rassure comme on peut 😅 Et hors de question de renoncer à la Patagonie ! Ça non !

Nous partirons donc de Santiago, avec nos billets d’avion initiaux. Le Nord du Chili sera pour une autre fois.

Santiago

Énorme ville très moderne et qui grouille. Capitale de 7,1 millions d’habitants qui abrite 1/3 de la population totale du Chili ! Rien que ça ! Malgré sa position centrale entre les hautes montagnes enneigées et l’océan Pacifique, elle ne nous a pas particulièrement séduite. 

Changement de faciès et de physique. Les teints sont plus pâles, les yeux plus clairs, ambiance cosmopolite.

Pas de tradition apparente, à part peut-être les immenses immeubles qui ressemblent à nos HLM des années 70 et les opticiens installés et alignés tous dans la même rue du centre, qui t’alpaguent pour un bilan gratuit comme on te vendrait des souvenirs made in China ou une table dans un restaurant touristique.

Et une question fondamentale me vient à l’esprit. Politique urbaine de rassemblement géographique des opticiens à Santiago ? Consensus fraternel des opticiens eux-mêmes ? Ou sol particulièrement fertile à la culture des lentilles ? 🤔 A creuser… Très curieux en tous cas !

Arpenter la ville pendant 2h pour se faire un petit repas gourmand à l’appart, ne trouver que des micros supérettes qui vendent des sodas, des chips et des gâteaux… prendre le chemin du retour, résignés, pour se rendre compte qu’il y a un supermercado en face de notre immeuble. Mais alors vraiment juste en face 😂. La belle équipe de boulets !

Des bouteilles de soda de 3 litres (mon Dieu, ça existe…). Des yaourts aux couleurs fluorescentes et aux textures gélifiées plus que douteuses… Une autre question fondamentale me vient à l’esprit : pourquoaaaa ???

Ici, on ne mange pas des bretzels (même si j’en aurais drôlement envie) mais des pretzels 😂. Malheureusement, celui qui me donnait tellement envie a été très décevant… Je sais, il a pourtant l’air incroyable sur la photo…

Tout comme les rolitos de canela que je continue de tester à travers l’Amérique du Sud, mais qui, depuis les merveilles de Lila à San José del Pafifico au Mexique, ne font que me décevoir…

Et à la question : c’est du jour ? On me réponds systématiquement : « siiiii claro !! »
Mais du jour J ou du jour j-4 ? Parce que franchement… je dois mal formuler ma question… 😅 Alors j’accepte mon triste sort et je continue de mener mes expériences culinaires en gardant espoir.
Toujours garder espoir !

Au Chili, le piéton est respecté ! Grande nouveauté pour nous qui avons failli perdre la vie à maintes reprises au fil de notre voyage ! Ici, outre les feux pour les piétons, il te suffit d’envisager la possibilité que peut être tu pourrais traverser pour que la voiture s’arrête 😂.

Valparaiso

Quand au lieu de perdre ton chemin, tu perds ton autre…

Ce jour-là, je ne sais pas pourquoi mais mon sac pesait une tonne… quelqu’un avait dû mettre des bouteilles de soda orange fluo de 3 litres dedans, c’est pas possible autrement… et donc la perspective de marcher les 40 minutes jusqu’à notre hostal ne m’a pas du tout mise en joie, mais alors pas du tout. Pour Éric, c’est la perspective de prendre le bus qui ne l’a pas mis en joie, mais alors pas du tout… Absence totale de synchronisation ce jour-là.

Tensions, autant dans mes épaules que dans ma tête… je fais demi tour pour me renseigner pour le bus. Je me retourne, Éric n’est plus là… je reviens sur mes pas. Éric n’est plus là… oh m… il s’est barré ! Et je n’ai pas un sous en poche pour prendre le bus. Et il n’a pas de Sim chilienne dans son téléphone pour l’appeler… Ok, il est parti à l’hostal… la tension devient haute tension 😡 Restons calme…

40 minutes plus tard, mes épaules en miette, ma haute tension et moi, on arrive à l’hostal.
« Bonjour, mon compagnon doit déjà être là, nous nous sommes perdus… »
« Ah non désolé, il n’y a personne… »

Oh merde, il est où…
J’appelle, j’appelle, j’appelle…
« Tu es où ? Ben à l’hostal, tu étais parti ! Et toi ? Ben au bus, je t’attends encore »
Raccrochage au nez de sa part… (message subliminal, comment ai-je pu imaginer qu’il ait pu se barrer…)

Conclusion : comment un désaccord insignifiant peut rendre 2 touristes chargés comme des bourriques
complètement aveugles au point de se croiser sans se voir…
On a eu beau refaire l’histoire, on n’a toujours pas compris 😅.

Ça méritait bien une pizza et une bonne petite pression, pour la faire retomber, la pression ! Bientôt, on en rira !

Et sinon, Valparaiso ? Éric n’a pas trop aimé (je pense que l’épisode de « l’abandon » comme il l’appelle y a contribué 😂). Il y a senti la pauvreté et un vague sentiment d’insécurité (beaucoup de vols à la tire et de pick pocket parait-il…).

De mon côté, plutôt sympa ! J’ai aimé retrouver la mer et les mouettes même si le port, encore très actif, n’est plus que l’ombre de ce qu’il a été dans sa période glorieuse au début du 20ème siècle.

Après une longue période de déclin, Valpo est devenue une ville animée à l’ambiance jeune et branchée dans les cerros, théâtre de jeu d’artistes de rue plus doués les uns que les autres, qui ont su redonner à la vieille Valparaiso au passé sombre les couleurs de la joie et de la vie.

A Colbún, chez Sandra

Olive, le mari de mon amie Marion, qui n’est pas une olive, a une petite cousine, mais qui est grande, parce que chez les Poisson, ils sont tous grands, même s’ils sont petits, frères ou cousins, et que bien qu’elle ne soit qu’à moitié Poisson par sa mère, et qu’elle ne soit pas née en mars, elle n’en reste pas moins une grande Poisson… enfin bref, vous m’avez comprise hein ? 😉

Donc la grande petite cousine Poisson qui n’est pas poisson s’appelle Sandra. Et Sandra vit au Chili depuis 20 ans. Elle travaille avec les chevaux depuis toujours et a fait de sa passion son métier. Elle vit à Colbún, près de Linares à 3h au sud de Santiago dans un immense campo qui se compte en hectares (et non en m2 😅), au milieu de 70 chevaux et de plusieurs autres bébêtes à poils. Elle loue aussi des cabanas en pleine nature mais essentiellement aux Chiliens en vacances. Sans nous connaître et avec toute sa générosité et sa simplicité, elle nous a accueillis dans sa maison et dans sa famille, avec ses deux ado, Matias et Ema ❤️.

Pour la remercier et se rendre utiles, on a aidé comme on a pu : Gonzalo qui s’occupe des chevaux, au jardin, en cuisine. Eric s’est retroussé les manches pour nous régaler de brioche, de kougelhopf et autres petits plats savoureux !

C’est drôle d’entendre tout le monde parler du printemps et de les voir se préparer à la venue de l’été en octobre, quand chez nous, la rentrée est amorcée et qu’on attend la chute des températures, la pluie et le changement d’heure. Ici les arbres sont en fleurs, les chevaux abandonnent leur poil d’hiver pour se préparer à la hausse des températures. Les soirées, nuits et matinées sont encore fraîches, avec du givre le matin mais les journées sont magnifiques avec un grand soleil qui réchauffe le cœur (les mains et les pieds aussi…) Devant nous, les hauts sommets enneigés nous toisent et nous lancent qu’ils ne sont pas prêts de perdre leur beau manteau blanc.

Je ferme les yeux et sous mes paupières, les images de mon enfance me reviennent (merci Ben Mazué, Gaël Faye et Grand Corps Malade pour votre magnifique chanson, « Sous mes paupières », à écouter absolument, comme le reste de leur album commun d’ailleurs ❤️).

J’ai 8 ans et je rêve de chevaux. Quand je croise des cavaliers dans ma campagne sausheimoise, j’ai mille étoiles dans les yeux et je leur demande si je peux monter. Parfois c’est oui, parfois c’est non. J’épluche les pages du PAM pour trouver le cheval que je pourrais acheter avec mes maigres économies. Je construirai un box de mes mains dans le jardin et mon cheval et moi, on sera les meilleurs amis du monde et on fera tout ensemble (c’est beau de naïveté non ? Ne jamais cesser de rêver, jamais ! 🥰).

Ensuite on a trouvé ce petit ranch à Illzach, avec 3 chevaux. Je m’en souviens comme si c’était hier. Coco, le plus beau, le plus grand, avec sa belle robe beige clair. Il était monté par Nadine, la monitrice. Gayard, le lunatique à la robe brune et Pierrot, l’ancien à la robe blanche (enfin blanc gris cracra plutôt…). Mon père m’emmenait le dimanche matin. On partait en balade pour une heure avec Nadine. J’avais reçu pour mon anniversaire une bombe, un pantalon et des bottes d’équitation. C’était merveilleux et au moment où je montais sur mon cheval, j’étais l’enfant la plus heureuse du monde.

Cette vie de campagne et de nature chez Sandra m’a beaucoup questionnée. Surtout quand je me suis baignée seule dans la Tijana (sorte de baignoire chaude extérieure en bois), en pleine nature avec vue sur les sommets blancs. Quel moment de grâce. Avoir un potager, un chien, un chat et mener une vie simple en accord avec la nature…

Tiens pourquoi Gonzalo court après son cochon ? Qu’est ce qu’il lui veut à son cochon ? Et pourquoi y’a plus qu’un seul cochon dans l’enclos le lendemain et un gros sachet sanguinolent dans le frigo de Sandra ??? Je disais donc, une vie simple en accord avec la nature, sans tuer les cochons svp… 😢

Ah le bus !

On pourrait presque dédier une rubrique entière aux anecdotes de bus !

4 bus étalés sur 24 heures pour rejoindre l’île de Chiloé, on devient vraiment endurants des transports 😅 !

Et en même temps, j’apprécie beaucoup ces moments de trajet. Ce sont des bulles délicieuses, où je peux passer des heures à regarder par la fenêtre et me laisser aller à mes pensées, m’évader, sans aucune culpabilité parce que je ne peux pas travailler, sous peine de subir, au mieux de très désagréables nausées, au pire, d’infliger à mon voisin de devant la douce sensation d’un jet chaud et parfumé dans la nuque… 🤢

Alors je regarde par la fenêtre, je dors, j’écoute de la musique, je songe, je lis dans les lignes droites (vraiment très droites). Parfois, ils passent un film en espagnol. Souvent de très bons films que j’ai déjà vus. Très bonne méthode d’apprentissage de la langue d’ailleurs !

À vrai dire, j’ai toujours une réjouissance particulière pour les longs trajets en bus. Je m’y sens bien. Sauf quand on arrive dans une gare routière glaciale en pleine nuit… Ça, on peut éviter 😅.

Isla de Chiloé

5ème plus grande île d’Amérique du Sud, Chiloé se vit et se ressent. Aux portes de la Patagonie, elle a toujours occupé une place particulière au Chili, de par sa situation insulaire, sa géographie et sa culture. Une histoire tumultueuse qui a donné aux Chilotes un fort sentiment d’indépendance, tout en restant attachés aux traditions jésuites avec un grand nombre d’églises sur l’ensemble de l’archipel. Ses villages et ses collines invitent à la flânerie, à la détente et à la rêverie. L’archipel de Chiloé comprend en tout une quarantaine d’îles qu’il est très agréable de prendre le temps de sillonner.

Les palafitos sont indissociables de l’île de Chiloé, et inversement. Ces maisons colorées de bois, installées au-dessus de l’eau sur des longs pilotis, peuplent les différents villages répartis le long de la côte de l’île.

Sur la côte pacifique, j’ai rencontré un océan déchaîné et bruyant, qui venait s’écraser contre la côte avec fracas. Du mirador, j’imagine que l’Irlande pourrait ressembler à ça. Immensité et sensation de bout du monde. De francs airs de Bretagne aussi que je connais mieux.

Le Sud du Chili connaît un climat pluvieux tempéré. Beaucoup de pluie toute l’année. Chiloé est d’ailleurs réputée pour son climat humide avec seulement 60 jours de soleil par an ! Et bien sur les 60, ça aura été 5 jours de grand soleil pour les chanceux que nous sommes 😊.

La Patagonie et la Terre de Feu connaissent un climat froid et pluvieux, avec des rafales de vent d’une violence parfois incroyable une grande partie de l’année. En été, quelques belles journées ensoleillées, question de chance, mais le temps peut changer en un clin d’œil et on dit même qu’on peut voir passer les 4 saisons dans la même journée.

Hostal Glober Trotter, notre nid à Castro, capitale de Chiloé. Centrale et bien pratique pour explorer l’île à la journée.

Miguel et Leo, nos adorables hôtes au grand cœur et au rire franc. Très sympathiques et très bavards ! De beaux efforts pour nous parler de leur île dans un espagnol compréhensible. Parce que le chilien est l’espagnol le plus difficile à comprendre au monde nous a-t-il expliqué ! Et je confirme ! Après m’être dit que je progressais bien en espagnol, que vraiment, je comprenais de plus en plus de choses et était capable parfois de faire de belles phrases, un chauffeur de bus chilien m’a parlé et là, je suis restée les yeux ronds et la bouche ouverte pour conclure, en faisant non de la tête, par un magnifique « no entendí nada ». En plus d’avoir un accent très particulier, ils inventent et modifient des mots ! Si si, véridique !

Activité onirique intense et dodo incroyables chez Miguel ! Je veux emmener avec moi le surmatelas chauffant ! C’est électrique et sans doute super mauvais pour le corps mais alors, l’allumer bien avant d’aller se coucher, enlever ses chaussettes en laine et savourer cette douce chaleur a été chaque soir un moment délicieux 😊.

Se sentir comme à la maison, être heureux de rentrer le soir après une belle journée d’exploration. Faire des petites courses et se réjouir de cuisiner, même simplement. Se sentir attendue par le responsable du magasin dans lequel nous passons chaque jour, et qui chaque jour vient nous demander comment on va et ce qu’on a fait de notre journée. Regarder les photos qu’il nous montre et montrer les nôtres. Que c’est agréable de rester quelques jours à un endroit et de prendre ses marques et presque de petites habitudes.

Du coup, le départ d’un endroit où on était bien marque toujours un petit pincement au cœur, même si on est aussi contents de reprendre la route et de découvrir ce qui nous attend (pas sûr qu’on retrouve de matelas chauffants de sitôt, dommage…). Et vu qu’on est bien un peu partout ben j’ai souvent le cœur serré 😅. Parce que finalement, on arrive à trouver un petit cocon dans chaque endroit, même s’il faut le recréer dans chaque nouveau lieu. Il est rare qu’on ne se soit pas sentis bien passées les premières heures ou la première nuit d’adaptation.

Une première grande traversée en bateau (Quellon (Sud Chiloé) à Puerto Cisnes).

Nous étions très peu sur le bateau. Nous nous sommes donc dit que 3 fauteuils défoncés valaient bien une place à peu près correcte pour dormir…

Mais une émotion toute particulière et ma plus grande réjouissance, l’arrivée du matin pour apprécier la navigation dans les fjords. On évolue dans un immense archipel semé d’îles verdoyantes dans lequel les nuages s’accrochent littéralement aux montagnes.  

Puerto Cisnes est un charmant petit village de pêcheurs connu pour ses pluies diluviennes… Sans doute viendront-elles quand nous serons partis parce que c’est une fois de plus avec un grand soleil que nous arriverons et repartirons.

La Carretera Austral !

Cette fameuse route qui démarre à Puerto Montt (juste au Nord de Chiloé), prolongement de la Panamericana qui naît en Alaska. Construction titanesque à travers des bois, des falaises, des gorges, des lacs et des rivières. Plus de 1200 km de paysages incroyables !

L’impression d’être dans les Alpes au départ de Coyhaique. C’est beau, les sommets enneigés mêlés aux arbres en bourgeons du printemps et au grand soleil. Tout est très vert, des rivières, la route serpente et notre bus tout doucement avec. Puis transformation, beaucoup d’eau, les contrastes sont saisissants. La route n’est pas asphaltée tout le long, ça secoue et ça tangue dans le bus (là par exemple, je ne lis pas…). Nous aurions adoré évoluer avec notre véhicule, nous arrêter quand bon nous semble, dormir au bord d’un lac… mais la vanlife sera pour une autre fois, la dure loi de l’économie s’étant rappelée à nous !

Des paysages à couper le souffle. Des rivières et des lacs émeraude sous des montagnes d’un vert profond puis des sommets enneigés. Ces paysages resteront dans nos mémoires, parce qu’une photo derrière une vitre de bus, ça ne donne malheureusement pas grand-chose…

Ma partie préférée aura été de Rio Tranquilo à Cochrane, magnifique ! 🤩

Je songe dans le bus en regardant le paysage défiler et je me dis que le songe est un endroit bien agréable. Où est ce un moment plutôt ? Un peu des 2 sans doute… 🥰

Puerto Tranquilo

Saisir les opportunités… vous vous souvenez ?

Et bien parfois, c’est l’opportunité qui te chope et qui te plaque dans un bateau, direction la Capillas de Mármol, la Cathédrale de marbre !

Bienvenue à Puerto Tranquilo ! Un de mes coups de cœur chilien 🤩. Adorable petit pueblo de moins de 500 habitants qui embrasse les rives du lac Carrera. Du soleil, un décor idyllique au bord de l’eau, du calme et de la tranquillité. Mais que ce paisible pueblo porte bien son nom (hors saison bien sûr !).

On a débarqué dans un café, évidemment sans savoir où on allait dormir. On s’apprêtait à boire un truc pour amorcer nos recherches et le serveur nous dit que si on veut, un bateau part pour la Capillas de Mármol… là, maintenant, tout de suite… Une Cathédrale mais pas que. De magnifiques falaises et grottes érodées et sculptées par l’eau et le vent, dans lesquelles le petit bateau se faufile. Les eaux cristallines du lac Carrera miroitent sur les parois de marbre blanc. Une merveille de la Patagonie chilienne !

Revenir enchantés et trouver notre super petit appart à bien… 50 mètres du café… Puis valider notre expédition à la lagune San Rafael pour le lendemain, avec l’agence située disons, à 10 mètres de notre appart. Je veux rester ici, c’est trop bien 😍.

Lagune San Rafael, grande et belle expédition de toute une journée essentiellement sur l’eau !

Bizarrement, j’avais moins envie de m’y jeter, à l’eau… peut-être parce que ça ne doit pas être évident de nager avec de la laine d’alpaga et des plumettes d’oie sur le dos ! En même temps, il paraît que je n’ai vu les orques et les dauphins que dans mon imagination (c’est Éric qui me l’a dit…) Moi je suis sure d’en avoir vu plusieurs centaines, chaque ombre derrière une crête en fait ! Mais dans le doute, je suis restée sur le bateau… 😅

Je les ai attendus dans le sillage du bateau pourtant, longtemps, mais visiblement, ils faisaient un cache-cache-apnée à ce moment-là ! Pfff même pas drôle…

Une belle rencontre avec le glacier ! Des couleurs magnifiques et saisissantes. Même si je ne m’attendais pas à cette espèce de langue bleue. Sans doute par le passé, le glacier a dû être plus impressionnant. Le réchauffement climatique fait malheureusement des ravages irréversibles chaque année qui s’écoule.

Un fjord, ça vous évoque quoi ?

Pour moi, c’était forcément lié à la glace… et bien non, les archipels de Patagonie chilienne sont faits de fjords tout verts ! Je me suis donc évidemment renseignée ! Et il s’avère que le fjord est une vallée érodée par un glacier avançant de la montagne à la mer qui a été envahie par la mer depuis le retrait de la glace. Ouf, je n’étais pas complètement à côté de la plaque, y’avait bien une histoire de glace, j’avais juste un peu de retard dans l’histoire 😅.

Visiblement, la licence 4 est accordée avec le permis bateau au Chili…
Whisky, Baileys et Pisco Sour à volonté ! Ça ne semble pas être un problème d’avoir 12 personnes bourrées à bord 😅. Mais c’était pour la bonne cause ! Il fallait bien accompagner les glaçons millénaires prélevés sur un bloc de glace remonté sur le bateau. Ça n’aurait pas été pathétique si nous avions été les premiers à avoir l’idée mais cela fait hélas parti du tour depuis longtemps… Il fallait bien boire un coup pour ne pas gâcher du coup 😉.

Caleta Tortel

500 habitants, + nous deux… 😂

Un village étonnant connu pour ses maisons reliées par un système de passerelles en bois. Construit sur pilotis, sans routes, mais avec beaucoup d’escaliers ! Un des plus beaux villages du Chili parait-il. Il n’y a pas grand-chose à faire à part se détendre et s’enivrer de la nature enveloppante et de cette architecture atypique qui nous plonge au temps des premiers colons.

Tu peux venir là si tu veux entretenir ta condition physique aussi. Tu montes, tu descends ! Ah tu remontes encore un peu ! Ce village ne devrait abriter que des athlètes ! Sauf qu’ensuite, Éric prépare du pain et de la brioche. Je suppose donc que tous les foyers de Tortel disposent d’un Éric à la maison puisque nous n’avons croisé aucun athlète… 😂

Heureusement que les issues de secours Tsunami étaient bien indiquées par contre, des fois qu’il nous viendrait à l’idée de courir vers l’eau pour le voir de plus près, le Tsunami 😂.

A Tortel, tu guettes aussi les jours de livraison des minuscules minimercado, rares et pas toujours ouverts hors saison… si tu veux des œufs et des bananes, c’est tout de suite et pas après 😅.

Et je vous promets, quand tu vois finalement les oeufs et les bananes, parce que tu as bien compris que la livraison, c’est le vendredi, ben tu éprouves un truc de dingue (enfin moi en tout cas) !!! Comme si on ne pouvait pas se passer d’œufs et de bananes pendant une semaine… grosse réflexion du coup sur nos habitudes de tout avoir dans l’instant ! Après, pas d’œufs, pas de brioche… et pas de bananes, pas de perfect… vous comprendrez donc tous aisément ma détresse 😂.

Quand tu vois une baignoire pour la première fois depuis 4 mois, tout de suite, ça te donne des idées 💡
Mais pas forcément celles qu’on pense…

Alors oui, sans doute que nos vêtements étaient un peu sales mais je vous jure que l’eau était déjà teintée… D’ailleurs, c’est cette même eau qui est censée être potable 😅.

Et à la question « el aqua es potable ? »
« Siiii claro ! »
« Uh, pero el agua está un poco coloreada… »
« Si si l’agua está potable, no problema. Hay sólo unos pocos turistas que a veces tienen dolor de estómago ».
« Ah super ! Gracias… »

« Chérinou, le bidon d’eau, on le prend en 3 litres ou en 6 litres ? » 😅😅😅

Il est sans doute tombé à Tortel toute la pluie qu’on n’a pas eue et qu’on nous avait pourtant promise depuis nos premiers pas au Mexique…

C’était très bien. Une bonne excuse pour manger de la brioche en jouant aux cartes et en écoutant de la musique, réchauffés par le poêle à bois de notre petite cabaña trop mignonne, même si elle prenait un peu l’eau par le plancher 😅.

Une tempête de neige pour notre moisniversaire de voyage. 4 mois déjà ! Quel joli cadeau ! Et si on mangeait de la brioche pour fêter ça !

Rencontre avec Audrey et Benjy, jeune couple de routard qui sillonne l’Amérique en van depuis 1 ans et demi. Le retour est pour bientôt mais ils parlent déjà de la suite. Comme je les comprends.

Ils ont réveillé, si tant est qu’il soit endormi (bien sûr qu’il ne l’est pas…) le rêve de nos propres voyages en véhicule aménagé. Nos premières expériences ont été si fortes et merveilleuses et nous avons déjà tant rêvé en allant à des salons et à la rencontre d’aménageurs. Le voyage avec son véhicule est tellement différent ! Tu emmènes avec toi ton petit cocon et tu es autonome. Tu peux t’arrêter et dormir au bord de l’eau de contrées lointaines, seuls et loin de tout. Faire un feu et passer la soirée là, paisiblement dans une nature sauvage qui t’accueille, le temps de ton passage. Ces endroits, tu ne fais qu’y passer en bus, au mieux. Parfois tu n’y accèdes pas du tout. Ton gros sac n’est pas sur ton dos, tes affaires sont rangées dans ta mini maison sur roues.

Grosse émotion d’y penser, comme à chaque fois. L’envie resurgit, si forte et si authentique, à chaque rencontre de ce type, à chaque véhicule aménagé garé, dont on s’approche pour essayer de deviner comment il est dedans, comment les heureux voyageurs ont imaginé leur nid.

Nous y avions pensé évidemment pour notre tour du monde mais nous avons choisi « le grand tour » (pour cette fois 😉) avec deux océans à traverser (bizarrement le van ne passe pas en bagage à main) L’itinéraire ne pouvait donc pas être le même, où il fallait partir 3 ans 😅.

Ne jamais cesser de rêver hein ? Ok alors je vais continuer et réfléchir à faire de ce rêve une prochaine réalité 🤩.

En attendant, et quelle réjouissance, c’est parti pour 40h de ferry à travers les fjords jusqu’à Puerto Natales !

Pas le grand confort pour nos 2 prochaines nuits mais comme d’habitude, y’a vraiment pas grand monde donc on a pu s’étaler. Les sièges s’inclinent et il y a 2 douches à bord, c’est déjà pas mal !

Anticiper la fin du monde (ou la faim du monde peut-être plutôt) et arriver sur le ferry, les bras chargés et les sacs pleins de nourriture pour tenir à 2 pendant 48h (euh à 6 pendant 4 jours, ça passait aussi 😅), en totale autonomie, avec des repas sains et équilibrés, du pain et de la brioche maison + évidemment chips, gâteaux et chocolat, en souvenir des filles et de la Bolivie 😉, sans avoir à céder aux appels de la cafet dégueu et hors de prix du bateau, et se voir demander à notre arrivée : repas normaux ou végétariens ? (horaires des repas, 9h, 13h et 19h) 😂😂😂

Mais quelle équipe de champions !!! En même temps, c’était vraiment marqué nulle part !

On se demandera plus tard si les repas proposés tiennent plus de l’hôpital ou de la prison… et on constatera aussi que la cafet n’est ni hors de prix ni dégueu puisqu’elle n’existe tout simplement pas 😂.

Magnifiques sensations au petit matin de sortir dans le froid (oui ça caille bien bien) pour admirer les fjords enneigés qui commencent juste à être baignés de soleil. Superbe spectacle, un cadeau en ouvrant des yeux encore embués de sommeil.

Je bouquine tranquillement mon roman en cours « L’Américaine » de Catherine Bardon, 2ème roman de sa saga « Les déracinés » (sacré voyage aussi, dans une histoire méconnue de l’exil de Juifs autrichiens à l’aube de la seconde guerre, accueillis en République dominicaine pour un projet de création d’un kibboutz).

Et juste là, alors que je viens de vous parler de mon prochain rêve de véhicule aménagé, je reprends mon bouquin et y découvre une citation en début de 3ème partie, qui tombe à point nommé : « Choisir la vie, c’est toujours choisir l’avenir. Sans cet élan qui nous porte en avant, nous ne serions rien de plus qu’une moisissure à la surface de la terre » (Simone de Beauvoir, Les Bouches inutiles).

C’est fort et percutant hein ? Alors non, je ne serai pas une moisissure à la surface de la terre… et vous ?

Ne jamais cesser de rêver, jamais…

Tiens une mega épave, le ferry fait tour touristique en plus, top 👍
Super impressionnante l’épave dis donc ! Ils en ont fait un magnifique jardin botanique en plus. À moins que ce ne soit la nature qui s’en soit chargée toute seule ? 😉

J’ai appris trois choses ce jour là (la vie est merveilleuse) :

  • Que non, ce n’est pas l’épave du dernier ferry ayant emprunté cette partie des fjords (me voilà rassurée 😅)
  • Qu’une épave n’est pas forcément engloutie par les eaux, elle peut très bien faire semblant de flotter, comme si de rien n’était, avec une coque en imitation corten et un jardin botanique en expo…
  • Qu’un ferry peut naviguer par le côté, en mode « crabe », pour faire le tour de l’épave ! Incroyable ! Si le Titanic avait su !

Chérie, tu as vu le souffle là-bas ?
– Oui j’ai vu un truc !
– Regarde encore un !
– Viens on va voir dehors avec les jumelles ! Orques ou baleines ? C’est tellement loin…

Et voilà, j’entre en contemplation silencieuse. Je scrute, je les attends. Il fait glacial sur la proue du bateau, il y a un vent cinglant. Mais je ne m’en rends pas compte, je suis à l’affût d’un autre souffle qui pourrait me faire voir un dos ou une nageoire. Je ne les vois pas mais je sais qu’elles sont là et cette seule idée m’emplît déjà de gratitude. Elles sont là…

Une énorme giclée me fouette le visage (et le corps aussi en fait…) ! Ouh ça réveille dis donc ! À la question, l’eau des fjords est-elle salée, la réponse est oui, salée et glacée 😅. L’eau douce qui s’écoule des fjords en minces filets ou en cascades plus vivaces vient se mêler au Pacifique pour en faire une eau saumâtre, très foncée, remplie d’orques et de baleines !!! Elles sont là…

D’ailleurs, pourquoi ça s’agite sur le pont ? Le ferry manœuvre (« en crabe » de nouveau, c’est dingue ce truc) et le capitaine fait des gestes de sa petite cabine. Des souffles, tout près cette fois ! Les orques sont là ! Pas de salto ni de danse du ventre mais elles sont là ! On a vu les ailerons ! Merci 🙏🏻

Puerto Natales

Qui aurait imaginé que la location d’une voiture pour 3 jours puisse me mettre autant en joie ??? Un peu la même joie irrationnelle et disproportionnée que quand j’ai retrouvé des bananes et des œufs à Tortel 😅.

Après 4 mois à dépendre en permanence des bus, des bateaux, des autres donc, ces 3 jours d’autonomie dans le parc national Torres del Paine, sans horaires ni contraintes, m’a véritablement placée en état de surexcitation !

Ajoutez à cela l’appel totalement imprévu de Rodrigo, un guide chilien mais francophone contacté parmi tant d’autres personnes pour tenter d’organiser ces 3 jours de découverte, et qui en une heure de son temps généreusement offerte nous a proposé un itinéraire personnalisé en prenant en compte l’état du genou d’Eric, nos contraintes de temps et d’argent et la météo, tout en s’excusant de ne pouvoir nous accompagner étant déjà engagé avec un groupe… C’est pas grave Rodrigo, vraiment…

Ajoutez enfin que la petite maisonnette trouvée in extremis le soir même de notre arrivée à Puerto Natales et négociée à prix d’or pour le secteur était dispo le temps dont nous avions besoin ! Parfait !
On valide 2 nuits, les suivantes à confirmer…

Message envoyé à la proprio, en attente d’une réponse qui ne nous inquiétait pas le moins du monde, courses alimentaires gargantuesques, avec le fameux bidon de 6 litres d’eau et tout le reste… et oui, on reste ici plusieurs jours !

Tout était parfait et je remerciais allègrement mes anges gardien de compet d’assurer comme ça à chaque fois quand un message retentit : « désolée, j’ai loué la maison, vous m’avez prévenue trop tard… » 😳😳😳

Mais naaannnnn, pourquoaaaa ???

C’était déjà une telle galère de trouver un lieu correct, disponible, sans se ruiner… et il fallait tout recommencer… à Puerto Natales, ce n’est pas comme ailleurs. Point d’accès au parc Torres del Paine, lieu TRÈS TRÈS touristique à anticiper bien à l’avance et où les prix flambent, pour un rapport qualité prix qui n’est pas toujours au rdv. Mais nous sommes encore hors saison et l’anticipation n’est pas vraiment notre point fort. On se s’est pas vraiment inquiétés 😅. Pourtant on a bien lu dans le Routard, en gros, en grand et surligné, ATTENTION, RÉSERVATION OBLIGATOIRE ! ATTENTION, RÉSERVATION À PRÉVOIR 5-6 MOIS À L’AVANCE… ATTENTION… mais vu qu’on l’a lu dans le guide le jour de notre arrivée, on n’avait même pas 5-6 heures d’avance 😅.

Bref, je nous voyais déjà comme 2 âmes en peine le lendemain matin, sur le trottoir avec nos sacs, notre bidon de 6 litres et nos denrées alimentaires pour une semaine, à devoir encore chercher où dormir… mon super moral s’est fait la malle en une demie seconde. Pourquooooaaaa ??? Ah y’a peut-être encore un petit reste de fatigue et de pleine lune qui traîne…

Dernier message tard le soir à la proprio. Les maîtres-mots : politesse, maturité et dignité…
« S’il vous plaîîîîît, trouvez une solutiooooonnnnn… on aimerait vraiment resteeeeer… »
« Je regarde, je vous dis demain… »
Tant qu’il y a de l’espoir…

Avez-vous déjà rêvé que vous rêviez ?

Cette nuit-là, j’ai rêvé que la proprio nous disait qu’elle avait trouvé une solution et qu’on pouvait rester. Bonheur ! Je me réveille, me rends compte que je l’ai rêvé et suis évidemment super déçue… au même moment, je reçois un message de la proprio nous disant qu’elle a trouvé une solution et qu’on peut rester. Bonheur !

En me réveillant (vraiment) le lendemain matin, je suis encore plus déçue… merci les rêves superposés qui me jouent des tours…

Quelques heures plus tard, résignés et affaires prêtes pour partir, la proprio nous annonce qu’elle a trouvé une solution et qu’on peut rester. Bonheur ! Je me pince le bras pour être sure que ce n’est pas encore un rêve mais non, ça fait vraiment mal, je suis bien réveillée 😊.

Torres del Paine ! Les légendaires ! Sensation de bout du monde… apparemment on est sur la bonne route !

Élu huitième merveille du monde en 2013, parait-il ! Le Parc National Torres del Paine constitue l’emblème de la Patagonie chilienne. Il tient d’ailleurs son nom des trois formations granitiques, les Tours (Torres) del Paine.

Une merveille de la nature ! Au gré de ses nombreux sentiers balisés, on découvre des paysages incroyables et tellement sauvages, mêlés de sommets enneigés, de végétation luxuriante, de rivières, de rocailles, de lacs aux couleurs éclatantes, de cascades, de glaciers et de pampa. Les montagnes taillées à la hache ont l’air acérées et coupantes comme des lames de rasoir. Quel contraste avec les vallons verts, tout ronds, tout doux juste devant.

Contemplation silencieuse sur fond musical dans la voiture. Quel délicieux vagabondage ! Pas de grosse randonnée pour cause de genou de Chérinou abîmé mais de belles balades, des points de vue à couper le souffle et des pic-nic maison incroyables 😋.

Plein de guanacos (on les avait pris pour des vigognes comme en Bolivie mais ils ne sont que cousins), des nandus (les fameuses autruches sud-américaines), des lièvres énormes, des chevaux, des condors et autres rapaces… on attend la rencontre avec les pumas avec grande impatience !!! (on apprendra plus tard qu’eux aussi avaient organisé un cache-cache géant 😅).

Un vent de dingue ! Le vent, c’est un peu toute l’histoire de la Patagonie. Le loueur nous avait prévenu, « le vent sera votre pire ennemi ! » (avec une grosse voix et une musique qui fait peur). « Il arrache les portières des voitures de location, attention !!! » Euh c’est combien la caution déjà ? 😅

J’ai compris quand j’ai failli renouveler l’expérience du vol en soufflerie (vous savez l’imitation d’un saut en parachute mais sans le parachute), quand une petite voix m’a dit que j’avais quand même de sérieuses chances de m’écraser au sol une fois la rafale passée… j’ai fini par l’écouter… en fait, la petite voix, c’était Éric… mais je vais rester prudente et vigilante, des fois que la raison et la sagesse tenteraient de me gagner… 😉

Punta Arenas

Rien de particulier à Punta Arenas. Beaucoup de cormorans ! De loin, on dirait des manchots !! À s’y méprendre vraiment. J’apprendrai plus tard que beaucoup de gens pensent qu’il y a des manchots à Punta Arenas… et ben non, ce sont des cormorans. J’ai bien fait de poser la question 😅.On est venu ici pour rendre visite aux manchots de Magellan !

Direction les îles Magdalene et Marta, en bateau, aux aurores, j’adore ! Les mâles arrivent les premiers début septembre en provenance du Brésil. Les femelles ensuite. Réaménagement des terriers (le même chaque année), câlins câlinons et couvaison des 2 oeufs pendant 40 jours. Beaucoup de manchots étaient donc dans leur trou à protéger les œufs et pas encore de bébé à l’horizon. J’aurais adoré ! J’espère qu’on les verra en Argentine !

Des lions de mer sur l’île Marta, par dizaines ! Trop drôle de les observer aux jumelles, complètement avachis, allongés les uns sur les autres, certains bronzent, tête levée au soleil, yeux fermés (si si !), d’autres jouent, d’autres font des trucs bizarres… joli spectacle 100% nature, bruyant et olfactif.

Grande discussion passionnée avec Antoine le Brésilien sur la situation actuelle de Cuba (en espagnol svp). Quand il m’a dit que je parlais bien espagnol, j’ai eu des guilis dans le ventre… Nan vraiment j’ai accueilli le compliment avec beaucoup d’émotion, totalement contenue (malgré la joie démesurée dans tout mon corps qui m’aurait fait faire des salto arrière et des roues si on n’avait pas été dans un bus). Plus sérieusement, j’ai éprouvé une grande fierté, moi qui juge si durement mes progrès que j’estime bien trop lents… Antoine, tu peux me dire encore que je parle bien espagnol stp ? et je t’enregistre… 😂

J’aurais adoré aller visiter la réplique du Victoria, un des navires d’une expédition de Magellan. Évoluer dans son antre et imaginer ce qu’a pu être la rudesse de la vie à bord d’un navire partant à la conquête du pacifique au XVIe siècle. Après avoir lu « L’empreinte de toute chose » (de Elisabeth Gilbert, à lire absolument !) dans lequel j’ai été plongée dans les expéditions de Cook et de ses contemporains à travers le pacifique, je me voyais déjà sur ce bateau, vivant ces grandes aventures ! Mais l’occasion ne s’est pas présentée. Une autre fois ou bien je garderai cette expérience dans mes songes, c’est bien aussi 😊.

En prenant la direction d’Ushuaïa, nous disons au revoir au Chili et à notre grand périple à travers ce pays incroyablement riche et contrasté pour rejoindre l’Argentine ! Alors à très vite pour la suite de nos aventures 😘.

8 commentaires sur “Chili”

  1. Ma Charlène, ton article sur le Chili est aussi beau et passionnant que ceux des autres pays.
    Je savoure ma lecture, avec tous ces passages empreints de ressentis et d’emotions.
    Merci ma soeur de nous faire si bien voyager !
    A tout vite au téléphone ma chérie !
    Je vous embrasse très très fort tous les deux !
    Julie 🥰

  2. Salut les globe trotteurs,
    C’est tellement agréable de vous voir en aventuriers! Que de récits hauts en couleurs qui donnent envie de jeter quelques vêtements dans un sac à dos pour explorer le monde (dans vos traces ;).
    Bravo pour le travail d’écriture qui, je le sais, prend beaucoup de temps même s’il est fait avec passion.
    Continuez de profiter à fond et ne vous fixez pas de limite car « la folie a de bon ce qu’on lui accorde de naïveté, il est bon d’y basculer parfois pour se sentir plus libre! ».
    Des bisous,
    Delf et Joh

    1. Merci Delf et Joh ! Que c’est chouette de savoir que vous nous suivez !!! On vous embrasse et on vous envoie plein de bisous de soleil pour réchauffer l’hiver. A très bientôt !

  3. C’est toujours un grand bonheur de te lire, ma Puce, de sourire avec toi à tes mots d’humour, de (re)découvrir vos magnifiques photos, de voyager avec vous!
    Merci de tout Coeur pour le Soleil, la Chaleur et la Douceur que tu nous partages!
    Je t’embrasse tout fort, Mam qui t’aime

  4. Quel plaisir de te lire ! Je ris et souris toutes les 2 lignes !
    Les photos sont sublimes… merci…
    Je vous embrasse dans mes bras tous les 2 très fort !
    A vos prochaines aventures !!!

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Charly K