Argentine, la belle imprévue !
Nous avions prévu d’aller chatouiller le bout du monde en Terre de Feu mais on n’était pas allés plus loin (dans la réflexion… parce que physiquement, ça commence à devenir compliqué d’aller plus loin 😉 et le Cap Horn sera pour une prochaine expédition). Sans aucune raison particulière, l’Argentine ne faisait pas partie de nos plans ou disons que la science très précise du doigt mouillé que nous pratiquons depuis le début de notre départ ne nous avait pas orientés vers elle de prime abord.
Et pourtant, ce n’est pas notre style de remonter la moitié d’un continent par avion quand on peut le faire en bus 😅, ce serait trop simple !
Alors pourquoi ne pas commencer par le bout du monde ?
Ushuaïa, un mythe, une légende ! Tout en ayant conscience qu’on avait sans doute déjà vu des endroits plus beaux et surtout plus authentiques, c’était pour nous une étape incontournable et attendue ! Ushuaïa quand même, connue pour être la ville la plus australe du monde !
Et bien au risque d’en décevoir certains, voilà une idée reçue de plus. C’est Puerto Williams la ville la plus australe du monde ! Et elle se situe en Terre de Feu chilienne et non argentine. Plus tranquille, plus authentique, plus discrète (et oui, Nicolas et le gel douche ont préféré jeter leur dévolu sur Ushuaïa 😂), elle aurait eu notre préférence. Nous aurions pu prendre un bateau de Punta Arenas. Mais le trajet était cher ! Et c’était aussi très cher de rejoindre ensuite Ushuaïa par bateau (malgré la maigre traversée que cela représente), étape incontournable pour retrouver le continent par la voix terrestre.
Ce sera donc Ushuaïa et c’est bien aussi, même si… grande ville très moderne où les commerces, bars et resto ont pullulé partout. Des logements chers, dans un rapport qualité prix parfois douteux pour l’Argentine. Une atmosphère de station de ski. Une atmosphère business is business (and business).
Mais quand même ! Ushuaïa ! Mon enfance, Nicolas Hulot, croisé en Corse il y a quelques années et non à Ushuaïa (je n’ai pas bien compris, il avait dû se perdre 😂). De jolies balades à la Laguna Esmaralda, au glacier Martial et dans le Parc national Tierra del Fuego. Une ville touristique agréable du bout du monde.
Emprunter le train à vapeur reconstitué à l’identique que celui que prenaient les bagnards condamnés et exilés au bout du monde. Dans l’échelle des sanctions, juste avant la mort, il y avait Ushuaïa (on est très très loin du gel douche qui sent bon sous la cascade !). Quelques centaines de prisonniers. Autant que d’habitants. Leur mission, le bois… des forêts décimées pour le bois de chauffage et… pour construire leur propre prison 😅.
Petit tour agréable avec audio guide, qui nous replonge dans ce qui était à la fin du 19e siècle. Avec des allures de Dysney land quand même malheureusement. Un peu du même ordre que la ville d’Aguas Calientes au bas du Machu Picchu.
Soirée terminée en beauté autour d’une dégustation de king crabe. Au Viejo Marino, pas de réservation, tu viens vers 18h30 et tu te mets dans la queue en attendant que le resto ouvre à 19h. Délirant mais un moindre mal. Arrivée à 18h40 pour nous, 18 personnes devant nous mais on sait qu’on fera partie de la 1ère vague. Ce qui ne sera pas le cas de la suite de la file qui s’est très rapidement formée derrière nous en quelques minutes et qui devra attendre que la première vague sorte au compte goute, selon qu’il y ait eu un apéro, un 2ème, un 3ème, une entrée, LE crabe à décortiquer, un dessert…
Pour nous, soirée délicieuse, d’autant plus savourée qu’on n’a fait aucun resto au Chili ! Que c’est bon de mettre les pieds sous la table !
Les filles (et oui, encore des filles 😅) rencontrées dans le bus pour venir à Ushuaïa. Elisa et Noémie, joli petit duo d’amies qui s’adorent et qui ont l’habitude de voyager ensemble. On se propose rapidement de partager un véhicule pour une excursion. Ce sera celle du train du bout du monde et du parc national Tierra del Fuego.
Pas de castors en vue et pourtant !!! Ils sont des milliers à dévaster la Terre de Feu. Véritable fléau dont les Argentins peinent à se sortir. Ils saccagent et déséquilibrent complètement, gravement et durablement l’écosystème fragile de cette terre du bout du monde. Quand l’Etre humain continue de croire qu’il peut défier la nature et qu’il lui est supérieur… quel triste constat une fois de plus. Parce que oui, c’est bien lui qui a introduit le castor du Canada en Terre de Feu en 1946 pour sa fourrure.
Sauf que le Castor, et bien il a super kiffé la Terre de Feu, et de 25 couples introduits, ils sont passés à plus de 100.000 individus ! Et cerise sur la gâteau, la fourrure si appréciée du castor qui mange du pin au Canada a perdu tout son intérêt quand il s’est mis à manger d’autres arbres, sans distinction… ben bravo !!!
Et aujourd’hui, quelle solution alors que les castors ont envahi l’île, détournent les cours d’eau, assèchent et font périr des zones entières de forêts ? Les tuer ? Les manger ? Allez on teste… comme ça le problème suivant sera la sauvegarde de l’espèce, quand elle aura été décimée par l’homme.
C’est magique quand même, quand l’homme se veut régulateur (sauveur, presque héros !) d’une situation qu’il a lui-même déréglée… quand est ce qu’il comprendra enfin que la nature gagne toujours et qu’il faut la laisser faire ? Malgré les désastres causés par l’homme au fil du temps, la nature s’adapte et se transforme, perpétuellement.
Bon d’accord, j’arrête… je reprendrai ce débat avec mon client chasseur, qui tente de m’expliquer qu’il est un grand amoureux de la nature, qu’il respecte et qu’il chérit profondément… 😳 Il est tellement gentil, je pourrais presque le croire. On en reparlera quand il partira dans la forêt sans son fusil…
Un emblème du parc national de Terre de Feu, la Poste du bout du monde ! Quelle jolie idée de pouvoir envoyer une carte postale d’ici et de faire tamponner nos passeports par le postier du bout du monde ! (enfin son fils maintenant, la papa moustachu a bien donné depuis 1997).
C’est à Ushuaïa, aux confins du monde, autour d’un apéro après notre balade au glacier Martial (qui n’a plus grand chose d’un glacier malheureusement), que cette vérité absolue me sera apparue, plus forte que jamais 😂.
Argentine, un énooooorme pays encore ! Une fois de plus, un choix à faire 😅.
Repartir côté Cordillère des Andes, magnifique avec beaucoup de points d’intérêts mais on a descendu la Cordillère côté chilien avec des paysages relativement similaires. Ou découvrir la côte atlantique jusqu’aux fabuleuses chutes d’Iguazu ? C’est cette 2e option qui sera choisie.
Si tant est qu’on arrive à passer la frontière !! Parce que pour rejoindre l’Argentine continentale, il nous faut repasser par le Chili ! Et oui, si la frontière est naturelle entre l’Argentine et le Chili tout le long de la Cordillère des Andes, elle devient complètement artificielle dans le Sud des pays et particulièrement en Terre de Feu, où elle est tirée au cordeau. Il est donc nécessaire de repasser par le Chili pour quitter Ushuaïa par la voie terrestre.
Passage du poste frontière argentin, Check ! C’est là que tu dois manger tes derniers fruits sous peine d’amende ! Passage du poste frontière chilien, pas Check ! Un problème pour un passager du bus qui ne peut pas entrer dans le pays. C’est là que la police de l’agriculture te demande si tes œufs sont cuits 😅. Alors celle-là, on ne me l’avait jamais faite ! Interdiction formelle d’entrer au Chili avec des denrées d’origine animale ou végétale, sauf si c’est cuit ! Ahhhh voilà voilà !
Demi-tour, retour en Argentine pour tous ! Nos œufs n’étaient pas cuits !! Nan je rigole, on raccompagne la personne qui ne pouvait pas entrer au Chili… risque très très probable qu’on rate le 2e de nos 3 bus avec tout ça ! On bloque donc un bus entier pour une personne… C’est fou mais tout le monde reste calme, ce n’est pas grave, y’a pire 😅. Moi j’ai de la peine pour ce petit couple tout dépité. On ne sait pas ce qui pose problème mais je leur souhaite que ça se solutionne et qu’ils puissent continuer leur voyage bientôt (et que nous, on ait nos bus suivants aussi un peu…).
Tiens une panne ! Allez, avec celle de Colombie, ça n’est que la deuxième. Par contre, c’est maintenant sûr qu’on va le rater le 2ème bus, et le 3ème aussi du coup !
Puerto Madryn
Mon gros coup de coeur argentin ❤️
Après moult péripéties et la rencontre de Tom et Laura, qui seront devenus nos compagnons de galère de bus, nous arrivons à Puerto Madryn, rincés, après 40h de trajet.
On décide de loger au même endroit qu’eux et de louer une voiture ensemble pour explorer la péninsule Valdes. Notre objectif numéro 1, essayer de voir les orques qui s’échouent volontairement sur la plage à marée haute pour croquer les éléphants de mer (de préférence les bébés). Incroyable spectacle j’imagine ! Évidemment moi je commande le spectacle ou l’orque rate sa proie 😅.
Seul endroit au monde où les orques ont développé cette technique parait-il ! Pas d’orques en vue pour nous, encore moins sur la plage, malgré notre poste d’observation de plusieurs heures à l’heure de la plus haute marée.
On roule beaucoup au milieu d’une steppe aride sans relief. Une piste monotone, où on croise quand même Guanacos, moutons et lièvres mais l’intérêt de cet endroit se situe ailleurs, dans l’eau et au bord de l’eau !
J’apprendrais que les lions de mer et les otaries, et bien c’est pareil ! Alors que les éléphants de mer font partie de la famille des phoques. D’ailleurs, ces derniers sont là par dizaines, vautrés sur la plage, complètement avachis et entassés les uns sur les autres. Ils se dorent la pilule, étalés comme des grosses larves au soleil. Quand le dos est bien chaud, gros gros effort pour se tourner et chauffer le ventre. L’activité physique est d’une intensité hors du commun. Pour effectuer un très grand déplacement (50 cm environ), on peut apercevoir très nettement l’onde de gras traverser leur corps de la tête au pied, avant une pause bien méritée ! Pfouh, les 50 prochains centimètres, ce sera pour demain 😂.
Quel cadeau sur le retour ! Des baleines franches qu’on a pu observer aux jumelles de la plage de Puerto Pyramides.
Punta Tombo ou le paradis des manchots de Magellan. 1 million d’oiseaux quand l’équipe est au complet ! Oui oui, le manchot est un oiseau… je sais, ça peut surprendre.
Trop drôle, trop chou, ils sont partout dans cette végétation aride, dans leur terrier creusé à ciel ouvert mais toujours sous un bosquet (pour l’intimité bien sûr). Ils circulent librement, nous à peine moins, on respecte le chemin dédié aux humains. Eux par contre, pas du tout. On a évité de peu une crotte liquide et verte sur nos chaussures !
Tellement envie de les toucher, de découvrir la sensation de leur peau et plumage (si tant est qu’on puisse parler de plumage). Il n’y aurait qu’à tendre la main mais non, on les dérange suffisamment comme ça. Et puis il y a la grippe aviaire qui sévit durement ici !
Sans règle ni logique, elle épargne complètement les goélands mais décime les colonies d’éléphants de mer… l’éléphant de mer est donc un oiseau… ce que le goéland n’est pas 🤔… Mais le triste spectacle des éléphants de mer morts en décomposition, rongés par la maladie et grignotés par les goélands n’est pas très reluisant… d’autant qu’on ne connaît pas l’impact de cette maladie dans la chaîne alimentaire, puisque que les orques viennent croquer les bébés directement sur la plage… bref, la nature reprendra ses droits, comme elle le fait toujours, avec plus ou moins de dégâts, plus ou moins irréversibles…
Nous finirons cette magnifique journée par l’exploration de la playa Escondida, grâce aux info donnés par le joli couple de van lifers, Audrey et Benji, rencontrés à Tortel au Chili. Plage déserte et magnifique. Quelques van posés pour la nuit. Et des éléphants de mer vautrés sur la plage. Quel cadeau ! Quelle merveille de pouvoir les observer de près en toute liberté.
Grande émotion pour moi à l’approche du premier mal, énorme ! 4000 kg de graisse ! On s’est fait le plus discrets possible pour ne surtout pas les effrayer et les déranger. Mais quelle bouille avec leur sourire et leur yeux noirs tout ronds ! ADORABLE ! De loin, les jours précédents, nous avions ri de leur amorphitude (non ce mot n’existe pas mais je l’aime bien 😊), de l’onde de gras qui les traverse à chaque micro déplacement. De près, je craque et je suis sous le charme. Ils nous regardent et en fait, ce sont nous les bêtes curieuses, les étrangers sur leur territoire.
Je suis merveilleusement reconnaissante de vivre ce moment magique. Je rêverai qu’on ait notre van et de pouvoir passer quelques jours sur cette plage incroyable et déserte. Bientôt son accès sera fermé, c’est évident, pour protéger les animaux, et éviter les problèmes de grippe aviaire dont on ne comprend pas grand chose et dont on maitrise très mal les conséquences de ses mutations.
Punta Tombo devra peut être fermer aussi prochainement vu la proximité des animaux avec les humains. Les règles mises en place sont si dérisoires qu’elles en sont ridicules. Gagner du temps pour ne pas perdre trop d’argent… le nerf de la guerre.
On apprendra plus tard que la plage (ma plage de cœur) est un no man’s land et que certains se battent pour que son accès soit fermé au public. En plein été, les vans et les curieux débarquent en nombre et certains se comportent très mal, vis à vis des animaux et de la nature. Ça me brise le cœur, je ne peux pas comprendre la bêtise et l’irrespect, encore moins la cruauté. Nous étions tellement loin de ça alors que nous étions seuls au monde, les éléphants de mer et nous, en cette fin de journée rêvée, sous le soleil couchant et à l’abri du vent.
Le Malon aura été notre QG du soir à Puerto Madryn. Super bistrot-bar qui ne désemplit pas ! C’est bon, c’est pas cher, et tout le personnel est super sympa ! On y passera toutes nos soirées Madrynaises (mot qui n’existe probablement pas non plus…). Quel plaisir de pouvoir manger au resto sans trop compter, midi et soir ! L’argentine n’est vraiment pas chère ! Et avec le blue, second taux de change utilisé pour faire face à la très grande inflation dans le pays, on se sent carrément riches ! Ça change du Chili 😅.
Quand on voit un bidet, on ne pense pas tous à la même chose 😂
D’ailleurs, pourquoi donc y’a t’il des bidets partout en Argentine ?
Et pourquoi les deux LL et les Y se prononcent CH ?? Nan parce qu’après le Chili et les gens qui parlent très vite avec des mots qui n’existent pas, faut s’y faire aussi quand tu commandes du pollo (poyo) pour le desayuno après avoir demandé la llave (liave) de ta chambre et qu’on te ramène du pocho pour le desachuno en te tendant la chave de ta chambre 😅. Ce serait dû aux influences des colons italiens en Argentine m’a-t-on expliqué. Je comprends donc mieux le coup des serviettes en « papier » qui n’essuient rien au resto 😂.
Dimanche 19 novembre 2023 🤩🤩🤩
Une des plus belles journées de ma vie ? Une journée magique en tous cas qui restera gravée pour toujours.
Plongée avec les lions de mer à Punta Loma avec l’équipe de Cecilia du Lobo Larsen ! Incroyable. Je n’aurais jamais pu imaginer vivre une expérience comme celle-là.
Première expérience de plongée en combinaison étanche. Génial dans une eau à 10 degrés !!! Tu t’habilles en sous-vêtements techniques, polaires et chaussettes en laine. Tu vas faire pipi 3 fois avant de fermer la combi pour être bien sure parce que ce n’est pas une mince affaire pour que ce soit étanche tout ça ! Et si c’est étanche de l’extérieur, c’est aussi étanche de l’intérieur… Je ne vous fais pas de dessin 😅.
Vraiment aucun regret ! Surtout quand on a vu remonter la fille qui avait voulu faire la fière en plongeant en combinaison humide et qui n’était plus fière du tout, blanche comme un linge, avec une légère teinte bleu-vert-violet et un afflux sanguin qui a boudé ses pieds le temps de la plongée… La pauvre, elle m’a fait mal au cœur…
Cette plongée était tout simplement magique ! On a le droit de s’approcher à une certaine distance de la côte, on se met à l’eau et on attend de voir si les otaries ont envie de venir nous faire coucou. C’est la règle. On ne les pourchasse pas, on ne les oblige pas. Ce sont elles qui décident. On espère tellement en voir au moins une pas trop loin !
Mais qui me chatouille la tête ? Je rêve ? Une, deux, trois, bientôt des dizaines en quelques minutes ! Et vas-y le bisou-masque, vas-y que je te tire la palme, que je te touche les cheveux, que je fais la danse du ventre devant la caméra, que j’essaie de te piquer ta Go Pro !!!
Respire Charlène, respire ! Tellement d’émotions, le spectacle est… spectaculaire !!! Je n’en crois pas mes yeux de vivre un tel moment. C’est magique. L’heure de la remontée arrive malheureusement, trop vite. Remarque maintenant que je reviens à la réalité, je me rends compte que ça caille quand même, malgré les chaussettes en laine. Mais elles nous suivent ma parole ! Jusqu’au bateau ! Elles ne veulent pas qu’on parte ces coquines ! J’avais tellement envie de leur faire des bisous… ❤️ J’avais aussi un peu envie de pleurer tellement j’étais émue.
Dans l’organisation du groupe (d’otaries, pas de plongeurs…), l’énoooorme mâle alfa reste sur les rochers et ne se baigne pas, au risque de perdre son territoire. Il empêche au maximum les femelles d’aller à l’eau pour éviter les câlins câlinous avec les mâles dits « périphériques » (quels vieux jeux ces alphas 😂) mais à marée haute, il peut toujours courir pour les empêcher de venir faire les curieuses. Le petit reste un an avec sa mère et quand elle donne naissance au suivant, il va vivre sa vie.
Merveilleuse après-midi de contemplation sur la plage, à marée descendante, au soleil. Mes loulous au téléphone. Que du bonheur ❤️. Dernière soirée mémorable au Malon et triste départ de Puerto Madryn qui restera gravée dans mon cœur.
D’autant qu’à ce stade, je ne suis pas franchement enchantée de rejoindre Buenos Aires.
Bien qu’elle soit une des capitale les plus attrayantes du monde paraît-il, on n’a qu’à moitié envie de rejoindre une grosse ville et de retrouver le bruit, la circulation et l’agitation. Notre dernière vraie grande ville, c’était Santiago du Chili il y a 2 mois… et ça ne nous avait pas manqué…
Buenos Aires donc.
Évidemment qu’elle est à découvrir malgré tout 😊.
Grosse grosse galère pour trouver une chambre… très peu de dispo sur les logements sympa dans notre budget. Et on ne peut pas se permettre d’aller toquer à toutes les portes, la ville est immense 😅.
On finit par trouver un appart hôtel qui a l’air sympa et qui a l’air dispo… on decide d’aller voir sur place. Bingo ! Super mais vraiment super studio très joli et spacieux à peu près dans nos prix 🤩.
On a des choses à régler, des formalités à accomplir en vue de notre prochain changement de continent. Il nous faut du temps, on va se poser quelques jours tranquilles ici.
Quand nous demandons si nous pouvons rester 3 nuits de plus, le vendredi pose problème, c’est full ! Après c’est ok mais le vendredi, c’est full… Quel dommage, va falloir trouver autre chose… on était si bien ici.
On cherche, on cherche… je vous promets qu’on a cherché. Rien de folichon. On réserve les 3 nuits suivantes parce que vraiment, on est trop bien ici. On trouvera bien un truc pour le vendredi.
Une demie-journée plus tard, après avoir sonné à la porte de tous les hôtels du quartier et envoyé des tas de demandes par messages, everything is full !!! On réfléchit sérieusement à dormir à la gare, sur un banc dehors ou à prendre un bus aller-retour vers quelque part le temps de la nuit. Le seul hôtel trouvé nous paraissait louche, lumière tamisée (un peu trop), néons rouge… hôtel de passe. Alors oui on ne fait que passer mais bon, passons quand même notre chemin hein !
Et puis une idée fait son chemin dans ma petite tête… Eric est contre, il me lâche et file dans la chambre… Moi je me dis, au pire, c’est non. Au mieux… Et puis j’ose ! J’ose demander à notre appart hôtel si on peut rester dans l’espace commun pour la nuit. J’explique nos recherches infructueuses, notre gêne, notre désespoir, la rue, la peur, la perte de dignité ! J’ajoute les yeux larmoyants du Chat Potté, imparable !
Je visualise déjà tellement bien la banquette avec tous les coussins, le cadre chaleureux, le café, le thé et les petits gâteaux à volonté, l’eau chaude et les toilettes à dispo.
Et le manager qui me dit « Oh Lo siento ! Si Claro que si ! On vous donnera des couvertures. Mais vous êtes sûrs que ça va aller ? » Mais carrément que ça va aller !!! Quelle gentillesse ! Ce n’est pas en France qu’on verrait ça 😅. Voilà une affaire finalement bien ficelée pour une nuit tout confort qui sera en plus gratuite 😉.
Buenos Aires ! C’est grand ! Ça vibre !
Une fois la réadaptation à la grande ville faite, et bien c’est plutôt très sympa. On est dans le quartier de San Telmo, c’est à taille humaine, c’est charmant. Ça ressemble un peu à Paris avec de beaux immeubles, de grands arbres, des rues pavées et pleins de café bars restos. Notre petit chouchou, le El Federal où nous passeront quelques soirées.
Quel bonheur de renouer avec l’été qui arrive à grands pas ! Tourner son visage vers le soleil mais en short et en tong plutôt qu’avec le pull moumoute de Bolivie.
Alors que la France et notre Alsace en particulier accueillent l’hiver et les marchés de noël, c’est retour des petites allergies de printemps pour nous mais en mangeant des fraises alors ça va.
Les marchés de noël ? Pfff ça nous manque même pas ! 😜
Puerto Iguazu
Et le retour d’un climat tropical, où tu sues sans rien faire 😅 35 degrés tous humides ! Mmm pour le plus grand bonheur d’Eric !
Les chutes d’Iguazu !!! Impressionnantes ! J’ai beaucoup aimé le site et ce lieu de nature époustouflant. Les chutes sont grandioses et même moi qui suis une grande amoureuse de l’eau, je me suis dit que mieux vaut ne pas se faire emporter dans la toute puissance de ces chutes vertigineuses (d’autant qu’elles sont marrons 😅 !
J’ai moins aimé le côté Disneyland et les touristes qui se prennent en selfie sans vraiment avoir regardé le décor… ce n’était pas la foule de l’été heureusement mais c’était déjà un peu trop pour moi.
Notre escale de quelques heures au Brésil marquera la fin de notre périple en Amérique centrale et du Sud de plus de 5 mois. Premier changement de continent, grande étape pour nous. Direction la Polynésie et les retrouvailles avec mes loulous chéris ❤️. J’ai hâte !!!
Et pour finir, petit aperçu de notre itinéraire en Argentine !
Vous êtes justes incroyables
Profitez un max les zamissss mais je crois que nous n’avons pas besoin de vous le rappeler, quand on voit vos sourires et les étoiles qui illuminent vos regards… AHHHHH c’est peut être la fatigue aussi 😂
Nonnn, je vous connais, je sais que c’est le BONHEUR
Bisousss à vous et prenez soin de vous
Merci Mag ! Je crois que vous avez aussi un joli voyage en perspective !!
Profitez en bien ! Gros bisous à bientôt.
Un vrai régal de vous suivre merci pour tous ces superbes commentaires j’adore
Merci Martine ! Ravie de partager nos aventures, même avec un peu de retard ! Bisous à bientôt.
Merci de nous faire voyager avec vous ! Profitez en à fond
Merci Florence ! Promis on profite !! Bisous
Merci beaucoup pour ces jolies photos et ces beaux textes qui nous ont fait un
peu voyager . Et quel plaisir de vous voir . Profitez en bien et prenez bien soin de vous . Nous vous embrassons bien fort Véro et Jean-Marie 😘
Coucou Vero et Jean-Marie, ça fait plaisir de vous lire et de savoir que vous suivez nos aventures ! Gros bisous à bientôt.
Vous nous faites VIBRER ma Charlène !!!
Tes récits sont passionnants et si émouvants ! J’ose à peine imaginer l’émotion que tu as ressenti lors de la plonger partagée avec les otaries !
Je t’embrasse ma chérie, à tout bientôt ! Le compte à rebours à commencer pour notre rencontre du bout du monde …
Julie qui t’aime
Merci ma soeur chérie ! J’ai tellement hâte de vous retrouver à Bali tout bientôt ! Gros bisous.